Project Description

[ANTARCTIQUE] Un laboratoire pour le Monde

Coupés du monde en Antarctique, quelques dizaines d’hommes et de femmes vivent et travaillent en permanence sur les deux bases scientifiques françaises de l’Institut polaire français (IPEV). Sur la côte, la base Dumont d’Urville accueille des scientifiques depuis 1959. Quant à l’ultra-moderne base Concordia, perdue au coeur de l’Antarctique et perchée sur trois kilomètres de glace, elle prépare son 15e hivernage polaire. Tout ceci dans un seul but : mener à bien des recherches scientifiques engagées, que seul l’isolement extrême de l’Antarctique permet.

Paradis des glaciologues, le site extraordinairement froid et isolé de Concordia (jusqu’à -84°C en hiver, à 3300 mètres d’altitude) permet de prélever des carottes de glace renfermant un million d’années d’histoire climatique. C’est là aussi que l’Agence Spatiale Européenne (ESA) y étudie les effets du confinement et du manque d’oxygène en vue des futures missions habitées sur Mars. Dumont d’Urville est aussi le terrain des ornithologues qui y étudient les manchots depuis des décennies.

Mais organiser des expéditions en Antarctique est incroyablement complexe. Un défi logistique et humain hors-norme impliquant de naviguer pendant des jours parmi les icebergs, de débarquer des centaines de tonnes de vivres et de matériel en hélicoptère, ou encore de faire décoller des avions montés sur skis par -50°C. Mais pour ravitailler Concordia à 1100 km de la côte et de Dumont d’Urville, il n’y a qu’un moyen : le « Raid », un convoi terrestre de tracteurs et de containers, capable d’affronter les vents catabatiques dévalant à plus de 200 km/h les pentes de la calotte glaciaire, de manière quasi imprévisible

Photographies de Thibaut Vergoz pour l’Institut Polaire Français (IPEV) et le CNRS Images.
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